Alors, quand Claude Hagège dit 'notre', quel est ce ‘nous’ dont il se réclame ?
À la télé, Hagège cite les Québécois, qui ont
eux aussi leur Office québécois de la langue française. Ceux-ci ont
ainsi érigé - et pour
des raisons tout à fait compréhensibles - une digue officielle contre
l'anglais. Et, ça a l'air de marcher plus ou moins bien, avec un peu de
va-et-vient trans-Atlantique, toutefois on a
quand même l'impression - fausse peut-être, mais il faudrait le prouver – que
le français est une langue qui appartient en fin de compte aux Français, et
qu’ils le savent et qu’ils le soignent, comme ils soignaient leurs jardins
au 18e siècle.
A mon avis, cette caractéristique participe à
la force du français, le protégeant, par exemple,
de la dégradation des formes grammaticales (conjugaisons, genre...) qui lui
offrent des possibilités dans la construction des phrases surtout écrites que
l'anglais ne peut pas se permettre. A bien soigner son jardin on peut le
protéger de la forêt envahissante qui l'entoure, mais il faut admettre qu'il ne
sera jamais aussi grand que la forêt et il faut aussi qu'il y ait un seul
jardinier pour imposer son ordre. Pour le moment la francophonie a l'air
d'approuver le jardinier français. Pourvu que ça dure...
Les commentaires récents